Ce qui nage dans ma tête

égocentrisme mésadapté, tentative d'essais et autres halucinations mentales

05 octobre 2005

Tel que vu surCoïtus.


Nuit chaude à Tombouctou.

Le mercure aguichait les 40 degrés. Le soleil couchant plombait encore, de ses plus chauds rayons, ce petit coin de paradis. Quant au vent, dans une immobilité
statuesque, ne faisait rien pour l’aider à ce rafraîchir.

Il attendait avec hâte que la lune chasse ce soleil infernal. Mais quand cette lune, reine de la nuit, s’installa sur son trône étoilé, les oiseaux nocturnes sortirent
pour assaillir le calme tant souhaité. La musique se mêlant à la mélodie des vagues s’échouant sur les plages parsemées de danseurs.

Il les regarda de loin. Ces corps, légèrement vêtus suivant les rythmes suaves et envoûtants. Les regards se faisaient sensuels et les mains curieuses. Les doigts
mesquins frôlèrent un cou, un dos, un ventre ou une cuisse provoquant frissons malgré la chaleur suffocante. Les cheveux trempés tombant contre les visages ruisselant de
sueur, donnaient à tous ce petit air à la fois mêlé d’innocence et de désir.

Peu à peu, il les voyait se fondre les uns dans les autres. Les mains s’exploraient par-dessus ces tissus légers et humides qui les recouvraient à peine. Les regards
provocateurs s’entrechoquèrent en un duel suivant les rythmes endiablés. Les lèvres se sondèrent alors que les corps se frôlèrent de douces caresses, n’ayant que pour
but de faire augmenter les désirs charnels de ces êtres qui, depuis trop longtemps déjà, avaient inconsciemment cédés leurs âmes à cette chaude nuit.

Enfin, le temps qu’il préférait arriva. La lune, toujours reine de cette nuit étoilée, serait témoin de ce petit moment anodin. Il pouvait enfin traversé la pelouse
tapie de rosée et s’installer sur cette pierre fraîche qu’il lorgnait depuis le coucher du soleil. Il leva la tête vers sa majesté et lui fit un petit clin d’œil… Petit
lézard s’endormi. C’était enfin SON moment sous la lune.